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l humeur de volavoil
25 janvier 2010

En 1994, l'élection de Nelson Mandela consacre la

01En 1994, l'élection de Nelson Mandela consacre la fin de l'Apartheid, mais l'Afrique du Sud reste une nation profondément divisée sur le plan racial et économique. Pour unifier le pays et donner à chaque citoyen un motif de fierté, Mandela mise sur le sport, et fait cause commune avec le capitaine de la modeste équipe de rugby sud-africaine. Leur pari : se présenter au Championnat du Monde 1995...

Je suis habituellement un bon client de Clint, notamment depuis Unforgiven, film crépusculaire absolument divin. J'aime beaucoup sa caméra (Avouons le, il n'a pas les mains polluées) et Tom Stern est un des meilleurs directeur photo actuel avec ses hallucinants clair-obscur. Mais pour ce qui est de cet "Invictus", je suis resté complètement imperméable à son sujet!

On pourrait presque dire que Eastwood se lance dans la mode "Kawaï" tellement tout est gentil et mignon dans ce film. Au bout d'une demi heure du film, on comprend tout les tenants et aboutissants de cette pseudo chronique de l'éternel "Vivons heureux tous ensemble". Car pour l'après Apartheid, tout est bon enfant. A peine a t on droit à un mauvais regard et c'est tout. Tout le monde est gentil, et grâce à la coupe du monde de rugby, tous les sud africains se tiendrons par la main et chanterons "Heal the world, make it a better place, for you and for me, and for the entire human race...". Et devinez quoi? Ben à la fin tout le monde est heureux! Si si on le sait car y'a une jolie musique derrière! Tout comme dans les moments de doutes, où t'a envie de tout lâcher car t'y arrives pas, y'aura toujours un beau discours qui viendra te relever et te rendre fier de ton pays! Beark! J'ai vomi à ce moment là! Non mais sérieux Clint??? Où il est le Will Munny qui était une véritable ordure? Ici, tout est vraiment trop propre, gentil... Bref... Kawaï.

02Certes, l'histoire est véridique. Mais Clint, tel un Michael Moore démago, travestie la vérité afin d'aller dans son sens (Vous aurez bien compris qu'on doit tous s'aimer...). Le match truqué France/Afrique du Sud? Surtout on n'en parle pas! Les liens ambigus entre le président de la ligue sud africaine et l'arbitre du match? Zou... On zappe! L'intoxication alimentaire des blacks pour la finale? Disparue. Le fait que la réconciliation post finale n'a duré que peu de temps et que les émeutes ont recommencé? Pas possible, plus assez de temps! Le fait que Mandela et les sud africains sont tous très gentils et se donnent la main? Que nenni... Ah si, ça, ça y est! Je peux comprendre que l'on puisse occulter certains faits pour aller dans le sens de son histoire mais venant d'Eastwood c'est très déstabilisant. A mon avis, il aurait 03dut s'approprier ces évènements négatifs pour développer une sorte d'analyse à la question "Jusqu'où faut il aller pour réconcilier un  peuple?". Le film n'aurait il pas gagné en profondeur en montrant un Mandela fermant les yeux sur une affaire de corruption au profit de la paix d'un peuple ayant tant souffert? Je pense que cela aurait été mieux et une superbe idée. Mais Eastwood, va directement à son but sans passer par la case prison...

Malgré une performance incroyable de Morgan Freeman à coté du neurasthénique Matt Damon, ce film est une grosse déception pour un cinéaste qui généralement un peu plus de culot que ça... Dommage, l'idée aurait put être emmenée beaucoup plus loin...

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