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l humeur de volavoil
3 mars 2009

"Curieux destin que le mien..." Ainsi

19028560_w434_h_q80"Curieux destin que le mien..." Ainsi commence l'étrange histoire de Benjamin Button, cet homme qui naquit à 80 ans et vécut sa vie à l'envers, sans pouvoir arrêter le cours du temps. Situé à La Nouvelle-Orléans et adapté d'une nouvelle de F. Scott Fitzgerald, le film suit ses tribulations de 1918 à nos jours. L'étrange histoire de Benjamin Button : l'histoire d'un homme hors du commun. Ses rencontres et ses découvertes, ses amours, ses joies et ses drames. Et ce qui survivra toujours à l'emprise du temps...

Mais qu'est ce que tout le monde a avec ce Benjamin Button? Les critiques dithyrambiques laissaient prévoir un véritable choc et au final je trouve qu'on a droit un spectacle mignon... Point barre.

19012306_w434_h_q80Tout d'abord ce qui m'a gêné, c'est d'avoir vu Forrest Gump 2... L'histoire d'un homme différent, vivant seul avec sa mère dans une sorte d'hospice, puis tombe amoureux enfants d'une petite fille avec qui il finira ses jours plusieurs années plus tard. De plus il part sur la mer, fait la guerre, et se promène en pays communiste. Ok le scénariste est le même que Forrest Gump. Et justement, c'est un énorme faux pas que de refaire le même film. Ce qui m'a gêné aussi, c'est le fait de ne pas avoir utiliser l'objet principal du film: Le rajeunissement du personnage... Car si on y réflechit bien, c'est seulement dans la dernière demi-heure que le potentiel de la malédiction est véritablement mis en avant. Le reste du film aurait été STRICTEMENT le même avec un homme vieillissant normalement. Car quel peut être les enjeux du fait de rajeunir. Premier point, le héros découvrant la vie comme tout le monde, il découvrira les choses au même rythme que les autres, et donc là... rien d'intéressant. Benjamin vie... tout simplement. Ensuite, ce changement qui n'est au final que physique aurait dut être le moteur du film. Benjamin Button aurait du être confronté à la société, voir le regard des autres, de rejet, de fascination, connaître la difficulté d'intégration dans la société. Que nenni car seulement deux personnes connaissent la véritable "identité" de Benjamin, excepté deux ou trois "Oh ben tiens tu vieillis pas toi!". Le seul intérêt du personnage est complètement oublié. Je le répète, remplacé Benjamin par un être normal... Y'aura pas grande différence.

19016593_w434_h_q80Ensuite quelque chose qui m'exaspère dans le cinéma de Fincher: Les jolies images ! Ok c'est beau, fantastique, époustouflant... Mais on ne voit que ça ! Je ne sais plus quel grand réalisateur avait dit: si le regard reste coincé sur la beauté de l'image, le pari est perdu. En effet, un film raconte une histoire, et si la beauté visuelle dépasse la beauté narrative, le spectateur est lâché. Contre exemple parfait: Malick avec la ligne rouge et Coppola dans Apocalypse Now. Ces deux films ont la particularité d'avoir des images sublime mais ne servant qu'à créer une atmosphère au film et non un éblouissement de chaque instant. Pourquoi cet entêtement de Fincher à tant lécher son travail ? Il a déjà prouvé plusieurs fois qu'il sait travailler son image, donc maintenant il devrait s'intéresser à la narration. Il suffit de regarder un Aronofsky tentant la route de la caméra à l'épaule après Car outre le fait de passer à coté du sujet, le rythme est d'une lenteur pénible, lourde, sentant trop la recette à Oscar. A quoi bon tous ces allers retours dans le présent qui alourdissent le film ? Pour finir: Benjamin. Faites l'essai d'écrire la fiche personnage de Benjamin Button. Est ce un rigolo? Un grincheux? Un aventurier? Un poète? Ce gars là n'a aucune personnalité ! Aucune! Et forcément Brad Pitt que j'adore au demeurant, joue un gars remplis de vide (Benjamin en bateau, Benjamin en moto...).

Vous l'aurez compris, Benjamin est une pure déception comportant tous les clichés du film à récompense, surjouant de technique, de trame narrative et surtout tombant complètement à coté de son sujet. Plouf!

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