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l humeur de volavoil
10 juillet 2009

Public Enemies est basé sur l'histoire vraie de

01_3Public Enemies est basé sur l'histoire vraie de John Dillinger, un braqueur de banque hors pair qui a sévi à de nombreuses reprises dans l'Amérique des années 30. Avancé comme "l'ennemi public numéro 1" par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger sera traqué sans relâche par Melvin Purvis, un des agents fédéraux les plus efficaces de son époque.

Michael Mann était pour moi un très grand réalisateur (hop ça y est, vous avez deviné que je n'ai pas apprécié le film). Cet homme nous a pondu des chef d’œuvres comme Heat, The Insider, et surtout le crépusculaire Collateral, chef d’œuvre poétique rempli de sagesse. Et malheureusement ce Public Enemies tombe comme un cheveu dans la soupe. Et cela pour plusieurs raisons.

02_3Tout d'abord au niveau scénaristique, Mann est très paresseux. En effet si dans ses autres films nous suivions un sentier menant vers un but bien précis, et donc une trame narrative claire (faire tomber la société du tabac, la confrontation à mort flic gangster, le passage à l’acte d'une vie...) ici, on ne sait pas où il veut se diriger. Soit, je l'admets ce film est un biopic, mais franchement je trouve qu'il ne rentre jamais dans la légende du personnage! Quand on étudie un personnage, on s'interroge ce qui en a fait une icône populaire. Ici le fait que Dillinger était connu pour redistribuer le butin de ses braquages est à peine esquissé le temps d'une réplique. De même que sa haute popularité auprès du public n’est vue que dans un simple plan où partant en procès, la foule l'acclame. Franchement Stone a fait beaucoup mieux dans son Natural Born Killer. Mann aurait pu aussi se focaliser sur le combat entre Dillinger et Purvis, mais celui-ci est très légèrement esquissé. Bref le film n’est qu'une suite de braquages et de scènes de prison sans réelle prise de position vis à vis du personnage, ou à sa fonction d'idole. Il en va de même pour la scène finale... Non mais regardez Collateral! Voila une fin digne du héros, classe, miséreuse à souhait... Là le ralenti est de trop et la déclaration d'amour est aussi gênante que celle de Lucas dans l'épisode 2.

03_3L'autre problème du film, c'est qu'à la base, Mann c’est quand même un punk mozer fucker de metteur en scène ! Alors qu'on m'explique bordel pourquoi il passe de la DV au 35mm toutes les deux secondes ! Un film est une couleur, on en choisit une, on prend le parti de filmer d'une manière et on s'y garde ! Et puis la DV sur épaule dans les années 30, ça sent l'anachronisme à mort. A quand le remake de la guerre du feu filmé façon Cloverfield. Je trouve que Mann sur ce film pèche par excès. La lumière n’est pas très propre, il veut trop en faire, nous pond un score absolument imbitable et trop fort et qui plus est anachronique! Soit on fait comme Sofia Copolla et on assume son intemporalité, ou soit on reste collé à l'époque! Apres, bien sur, Mann est le seul avec John Woo qui sait correctement filmer des fusillades. Et la scène de l'attaque en foret est un pur exemple. Le problème c'est qu'il nous a déjà fait le coup dans Miami Vice et bien d'autres. On a compris que tu sais filmer une fusillade, mais prends des risques bordel. C'est bien foutu mais il se mouille pas trop. Franchement dans Collateral on doit avoir 20 balles tirées avec une ambiance de fou et un parti pris narratif novateur, là on a un copié collé de ses précédents films. Niveau direction de jeu, Depp et Cotillard s'en sortent bien, mais par contre le Bale, je peux plus le voir. Ce mec ne sait faire que la gueule. Je parie qu'il filtre les scénarios sur ce critère. UN putain de sourire dans le film! Sinon il atteint le niveau de nullité d'un Steven Seagal. C'est dur, mais cherchez le en train de faire autre chose que la gueule dans un film...

Bref ce Mann sent le réchauffé, le réalisateur préférant refaire ce qu'il sait faire de mieux. On attend vraiment une prise de risque d'un réalisateur tombant dans la facilite...

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