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l humeur de volavoil
31 août 2009

Ca y est, la nouvelle comédie US, le Frat Pack,

Ca y est, la nouvelle comédie US, le Frat Pack, dépasse enfin pleinement ses aspirations initiales, à savoir dynamiter le rire ricain, et évolue désormais dans sa meilleure période, au croisement de l’état de grâce et de 19064389l’âge d’or. Plus qu’une machine à fric, meilleur qu’une usine d’entertaining, le Frat Pack est arrivé à un stade où il peut manager sa troupe de comiques comme une équipe de foot. Peu importe la feuille de match, la stratégie reste la même : deux avant-centres seront Paramount Pictures Francetoujours privilégiés à l’attaquant de pointe. Et quand bien même ce dernier sera préféré, le coach l’épaulera immanquablement d’un ou deux ailiers. Technique payante, qu’elle soit en 3-4-3 ou en 3-5-2 : la bande à Apatow réinvente la façon de rire – et de faire rire – à coups de gags visuels fendards et de dialogues commentaristes à rallonge.

Si la métaphore footballistique vous parle peu, essayez de concevoir le Frat Pack comme les Pokémon : tout est question de confrontation. Comme les cartes que l’on s’échange à la récré, la comédie US repose sur l’interactivité de sa troupe et de ses membres avec lesquels elle jongle allègrement. Voici donc Roudoudou et Bulbizarre se mesurant l’un à l’autre : Jason Segel et Paul Rudd qui se donnent la réplique après s’être croisé dans une maternité (En cloque : mode d’emploi) et sur une planche de surf (Sans Sarah rien ne va). Rien d’implicite dans le titre sinon peut-être un sous-entendu homo (jamais très loin de l’amitié virile, paraît-il de toute façon) : I love you man inaugure un genre que les précédentes productions Apatow (ici impliqué dans 0% du film) ont mine de rien dessiné, la « bromance », soit le crossover de la traditionnelle romance et de la comédie de bro (de pote). Girlfriend guy par excellence, mec idéal pour la gent féminine, gentil et attentionné, Peter (Paul Rudd) n’a aucun témoin pour son imminent mariage avec la divine Zooey. À la chasse au best man, après moult déconvenues, le frêle coincé rencontre le géant coolos (Jason Segel) : cette relation purement virile (sic) va transformer les deux hommes jusqu’au jour J. Etrangement – ou pas –, il plane sur I love you man un romantisme joliment maladroit ; une effusion de masculinité en fin de compte très féminine (confidences et petites attentions) qui ne cesse de rappeler que la « meilleureamitié » a été inventée par des gens qui n’osaient dire « je t’aime » à leurs potes.

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