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l humeur de volavoil
21 septembre 2009

Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui

01Boris Yellnikoff est un génie de la physique qui a raté son mariage, son prix Nobel et même son suicide. Désormais, ce brillant misanthrope vit seul, jusqu'au soir où une jeune fugueuse, Melody, se retrouve affamée et transie de froid devant sa porte. Boris lui accorde l'asile pour quelques nuits. Rapidement, Melody s'installe. Les commentaires cyniques de Boris n'entament pas sa joie de vivre et peu à peu, cet étrange couple apprend à cohabiter. Malgré son esprit supérieur, Boris finit par apprécier la compagnie de cette simple jeune femme et contre toute attente, ils vont même jusqu'à se marier, trouvant chacun leur équilibre dans la différence de l'autre.
Un an plus tard, leur bonheur est troublé par l'arrivée soudaine de la mère de Melody, Marietta. Celle-ci a fui son mari, qui l'a trompée avec sa meilleure amie. Découvrant que sa fille est non seulement mariée, mais que son époux est un vieil excentrique bien plus âgé qu'elle, Marietta s'évanouit. Pour détendre l'atmosphère, Boris emmène Melody et sa mère au restaurant avec un ami, Leo Brockman...

02Après son escapade européenne de 4 ans, le seigneur du dialogue intelligent revient sur ses terres natales. Et quelle joie que de retrouver un Woody en grande forme! En effet Woody nous livre une de ses comédies dont lui seul à le secret. Une des premières surprise du film est d'avoir filé le rôle à Larry David exceptionnel en grincheux cultivé. Woody aurait pu s'attribuer le rôle, mais il n'a pas le cynisme du personnage. Cependant on retrouve le New York du maître avec un tel délice : les ballades dans la rue, les scènes de restaurant... Woody au fil de ses films a fait notre la big apple, et on a l'impression à chacun de ses films de retrouver un vieil ami. Mais revenons à nos moutons. Le film s'intéresse à Boris, ancien chercheur désabusé de la vie. Karl est un personnage très nietzschéen, méprisant les hommes, les considérant comme des cafards. Puis il rencontrera Mélody, une jeune SDF désœuvrée qui à son contact grandira alors que lui baissera. Le principal message du film est que le bonheur ne s'écrit pas. Des gens comme Boris suivent une trajectoire bien précise dans leur vie... Une trajectoire trop écrite. Ainsi dans une des premières scènes, Boris se sépare de sa femme pour la raison suivante: elle est parfaite. Et c'est cela qui ne colle pas. Elle a été choisie suite à des critères bien précis: 03elle est belle, jeune, intellectuellement sublime, distinguée, etc etc... Mais quel est l'apport de la vie là dedans? Notre destin est il guidé par des fondements bien préétablis? Tous les personnages du film sont des gens qui suivent "leur ligne de vie" mais se retrouve coincés à un moment! Le père de Mélody s'est marié comme les autres, la mère a fui une vie trop calibrée etc... Le film tend à prouver que le principal intérêt de notre existence est d'être heureux quelqu'en soit la manière "Whatever Works". C'est une chose que l'on retrouvait un peu dans le sublime "Tout le monde dit I love You" où le personnage de Woody, fou amoureux de Julia Roberts, était devenu l'incarnation vivante du fantasme de la jeune femme, mais celle ci le quitta car tout était trop parfait.

Mais ce film de Woody est avant tout une grosse bible de citations hallucinantes, de jeux de mots parfaits, marque de fabrique du maître new yorkais. Servi par un casting aux petits oignons, ce woody cru "2009" n'atteint pas la perfection et la poésie d'un "Annie Hall" ou d'un "Manhattan", mais est une comédie subtile et douce que l'on se doit de voir pour flirter quelques minutes avec l'exquis.

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